Le métier d’Instructeur pour l’Autonomie des personnes Déficientes Visuelles (IADV) regroupe depuis 2020, 2 domaines d’activités :
- L’orientation et mobilité (OM), dont les compétences relèvent d’un instructeur de locomotion
- L’autonomie dans la vie journalière (AVJ), dont les compétences sont celui d’un AVjiste
L’IADV intervient dans les champs de l’éducation, de la rééducation et de la réadaptation. Il accompagne les personnes de tout âge, du jeune enfant à la personne âgée, présentant une déficience visuelle, avec ou sans autres troubles associés, éprouvant des difficultés dans sa vie quotidienne et/ou ses déplacements.
Il s’agit d’une réadaptation fonctionnelle dont l’objectif est de favoriser l’autonomie, la sécurité et le confort grâce à l’apprentissage de stratégies spécifiques, au développement des sens compensatoires et à la recommandation d’aides techniques. Dans son accompagnement, l’IADV prend en compte les capacités cognitives, sensorielles et motrices de la personne tout en étant vigilant à son environnement. Les interventions visent à permettre à la personne malvoyante ou aveugle de développer des compétences pour réaliser ses actes de la vie quotidienne, retrouver confiance en elle et regagner son indépendance et autonomie dans les domaines personnel, professionnel et social.



Plus de détails sur les missions
Déroulement des différentes missions :
1. Réalisation d’une évaluation des besoins : À partir d’un entretien, l’IADV recueille les attentes et la situation de chacun. Puis lors d’une mise en situation il observe les capacités et les stratégies mises en place. Ces éléments permettent de définir les axes de travail et leurs modalités selon les besoins spécifiques exprimés et constatés. Le projet est individuel et adapté en fonction du potentiel de chacun.
2. Transmission des techniques d’orientation et mobilité : Aussi bien à l’intérieur qu’en extérieur, seul ou accompagné, avec ou sans canne blanche, de jour comme de nuit. La locomotion s’adresse à toute personne éprouvant une gêne dans ses déplacements ou si elle chute, se cogne, se désoriente, etc. Les techniques et stratégies sont nombreuses, il peut s’agir de s’approprier les différents moyens de protection, développer les sens compensatoires, connaître les différentes techniques de traversées, accéder à une représentation mentale spatiale, etc. La durée et les objectifs sont variables et propres à chaque situation.
3. Acquisition d’une autonomie dans la vie journalière : L’AVJ permet de développer des compétences et stratégies pour effectuer les tâches de la vie de tous les jours, comme cuisiner, manger, faire le ménage, s’habiller, téléphoner etc. L’IADV cherche à developper ces habiletés en s’appuyant sur les capacités intrinsèques à chacun, en utilisant des aides tactiles, visuelles, ou des outils adaptés, ou encore en se familiarisant aux nouvelles technologiques dans le but d’améliorer sa qualité de vie personnelle.
4. Actions de sensibilisations : Il est possible de proposer aux aidants familiaux, à des professionnels de santé ou à toute personne intéressée par la déficience visuelle, des séances de sensibilisation aux différents types de malvoyances par le biais de lunettes de simulation. Transmettre aussi des conseils et astuces pour aider une personne déficiente visuelle dans son autonomie quotidienne et enseigner la technique de guide pour l’accompagner en sécurité dans ses déplacements.
5. Expertise en accessibilité : Parce qu’un environnement favorable contribue à cette prise d’autonomie et à la sécurité d’un déplacement, il est essentiel d’apporter ses compétences en voirie et cadre bâti, en lien avec les usages. Pour cela l’IADV peut travailler avec les associations et les communes investies dans cette cause.
L’IADV développe les aptitudes à :
1. Travailler en collaboration : L’IADV collabore avec les autres professionnels (ophtalmologistes, orthoptistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, etc.) pour élaborer un accompagnement global adapté à la personne. Bien que la plupart exercent dans des structures spécialisées et pluridisciplinaires telles que des établissements pour enfants et adolescents, des services d’accompagnement (SAFEP, SAMSAH…), des services de Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), ainsi que dans des associations dédiées au handicap visuel. L’exercice en libéral nécessitera une démarche pro active pour poursuivre ce travail en collaboration si substantielle à la réadaptation et développer un réseau partenaire.
2. Maintenir une veille technologique : Parce que tout est en perpétuelle évolution, que ce soit par les avancées médicales, les nouvelles technologies, les recherches universitaires. Il est essentiel de rester curieux et informé pour apporter des réponses pertinentes et adaptées.
En France, la formation est dispensée par la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France. Pour y accéder, il faut être issu du secteur paramédical ou social (infirmiers, psychomotriciens, éducateurs spécialisés, ergothérapeutes, STAPS, etc.), il s’agit donc d’acquérir des compétences supplémentaires à une profession initiale.
Pour en savoir plus sur la profession, le lien de l’AFIADV (Association Française des Instructeurs pour l’Autonomie des personnes Déficientes Visuelles)




